Avant d’occuper un poste, et de jouir des avantages du CDD et du CDI, les salariés doivent souvent passer par une période d’essai. Mais l’essai avant l’embauche est un processus fortement encadré par le droit du travail. Ainsi, les parties sont tenues d’honorer leurs engagements, même durant cette période.
La période d’essai : de quoi s’agit-il réellement ?
La période d’essai peut être définie comme le laps de temps durant lequel l’employé va se familiariser avec son nouveau poste. Pour l’employeur, il s’agit également d’un moyen pour s’assurer que celui-ci dispose bel et bien des compétences requises pour le travail.
La période d’essai n’est pas une étape obligatoire avant une embauche. Pour que celle-ci soit légalement reconnue, elle doit être expressément stipulée dans le contrat de travail. Une fois le stage arrivé au bout de son son terme, l’embauche se fera de manière systématique. Toutefois, les parties sont libres de rompre le contrat avant la fin de cette échéance. En effet, si les conditions ne conviennent pas à l’employé, ou bien si l’employeur estime que celui-ci n’est pas en mesure de mener à bien le travail, l’entente peut tout simplement prendre fin.
Quelle est la durée d’une période d’essai ?
La durée de la période d’essai varie en fonction de la catégorie professionnelle du travailleur. Cependant, elle ne peut excéder les limites prévues par la loi.
Pour les employés et les ouvriers, le stage ou le rodage avant la prise de poste ne doit jamais durer plus de deux mois. Pour les techniciens et les agents de maîtrises, trois mois. En ce qui concerne les cadres, comme ils occupent des fonctions à haute responsabilité, ils doivent parfois passer un essai de quatre mois avant d’être définitivement embauchés.
Une période d’essai se décompte toujours de manière calendaire. Cela signifie que tous les jours de la semaine sont pris en compte, de même pour les jours fériés. L’employeur n’est nullement en droit de ne compter que les jours travaillés.
Qu’en est-il du renouvellement de la période d’essai ?
Un essai avant prise de poste n’est pas toujours concluant. C’est pourquoi, la loi autorise son prolongement, mais sous certaines conditions précises.
Dans un premier temps, la possibilité d’un renouvellement de la période d’essai doit être clairement stipulée dans le contrat du travail, afin d’éviter les abus de la part de l’employeur.
D’autre part, le prolongement de la période ne doit pas dépasser les deux mois pour les employés et les ouvriers, quatre mois pour les techniciens, et huit mois pour les cadres.